Qui suis-je ?
Bernard Rasson
Je suis né à:
Ath, Hainaut, Belgique
Je vis à:
Uccle, Bruxelles, Belgique
Mes Passions:
Musique, Poésie, Software
J'ai:
54 ans
Musique
Mon instrument préféré: la guitare à cordes nylon. La mienne est une Aria AC 60
NB après cinq ans de bruit, une quinzaine d'années de pratique, un accident à la main m'empêche maintenant de jouer :-(
Je me suis donc tourné vers la MAO (Musique Assistée par Ordinateur), domaine également vaste et passionnant
Mon "jouet" préféré: un module de son Roland XV5080 complètement étendu; environ 3000 sons différents: 10 ans ne suffisent pas pour en faire le tour
Et son frère, le Roland Fantom XR; avec ces deux appareils, vous avez un orchestre à votre disposition
Poésie
100 textes
54 textes
Ce recueil est la suite du recueil "l'étoile filante", publié il y a quelques années aux Editions Scripta. Comme pour lui, la cinquantaine de poèmes qui le composent parlent essentiellement de l'amour, sujet d'inspiration presque inépuisable.
Miniatures
Ce recueil est la suite des deux précédents. Comme son nom l'indique, il a la particularité d'être composé de nombreux poèmes très courts.
Quelques extraits de ces 3 recueils. Bonne lecture:
Un seul sourire d’elle
Depuis des jours, la pluie ruisselle
Sur les toitures de Bruxelles
Depuis des jours, le ciel est gris
Je vois que les gens sont aigris
Quand je prends un bus ou un tram,
La météo forme la trame
De toutes les conversations
Les dégâts des inondations
Sont pires que l’année passée
Mais pour moi, la simple pensée
Que je la verrai tout à l’heure
Suffit à remplir de chaleur
Tout mon cœur et tout mon esprit
L’amour est un soleil sans prix
Une seule hirondelle
Ne fait pas le printemps
C’est ce qu’on dit ; pourtant,
Un seul sourire d’elle
Me réjouit autant
Que trois mois de beau temps
La météo ne nous promet
Pas de meilleur temps avant mai
Les plus privilégiés s’exilent
Quelques semaines dans les îles,
Dans l’Afrique au climat torride
Ou dans le sud de la Floride
Les autres oublient les teintes grises
Comme ils peuvent ; certains se grisent
A coups de cocktails colorés
En rêvant de sables dorés
Mais de mon coté, tant que celle
Que j’aime vivra à Bruxelles,
Qu’on soit en décembre ou en mai,
Je ne la quitterai jamais
Une seule hirondelle
Ne fait pas le printemps
C’est ce qu’on dit ; pourtant,
Un seul sourire d’elle
Me réjouit autant
Que trois mois de beau temps
Dans ma chambre (Still got the blues)
Dans la rue, il pleuvait un peu
Lorsque nous nous sommes croisés
Je t’ai parlé et peu à peu,
Tu t’es laissée apprivoiser
Je me rappelle les premières
Séances que nous avons faites
Quelques spots blancs pour la lumière
Et tu étais presque parfaite
Dans ce studio, tu étais comme
La Vénus sur son coquillage
Si belle, sans défauts qu’on gomme
A grands renforts de maquillage
Mais depuis que tu n’es plus là,
J’ai laissé tombé la photo
Elles n’ont plus le même éclat
Qu’elles avaient six ans plus tôt
Au premier étage, la porte
De mon labo est condamnée
Depuis déjà quelques années
Mais dans ma chambre, sous le toit
Les murs parlent toujours de toi
D’un coup, tu étais devenue
Mon seul et unique sujet
Hier encore, une inconnue
Et puis mon unique projet
Je préférais photographier
Encore une fois ton visage
Plutôt que de photographier
Des objets ou un paysage
C’est comme si j’avais tenté
De capturer sur un poster
Une fraction de ta beauté,
Une partie de ton mystère
Mais depuis que tu n’es plus là,
J’ai laissé tombé la photo
Elles n’ont plus le même éclat
Qu’elles avaient six ans plus tôt
Au premier étage, la porte
De mon labo est condamnée
Depuis déjà quelques années
Mais dans ma chambre, sous le toit
Les murs parlent toujours de toi
Le Nouveau Monde
En décembre, pas tout à fait
Remise de ton pied cassé
Du mois précédent, tu avais
Décidé de ne pas passer
Tes congés comme d’habitude
Au tumulte des sports d’hiver,
Tu as préféré la quiétude
D’un nouvel an en pleine mer
Lassé de la saison glaciale,
J’avais décidé de m’offrir
Un mois de vacances spéciales,
Quatre semaines de loisir
Et sans nous connaître, nous sommes
Montés vers la fin de l’année
Sur un bateau venu de Rome
Partis de Méditerranée,
Nous nous sommes rencontrés sur
Le pont du paquebot géant
J’ai découvert tes yeux azur
En plein milieu de l’océan
En embarquant sur ce bateau
En Europe, dix jours plus tôt
Ignorant comme un nouveau-né
Je n’avais pas imaginé
Même une fraction de seconde
Qu’à l’approche du nouvel an,
Je trouverais un nouveau monde
Comme Colomb et Magellan
J’aurais voulu que l’on imprime
Ton drapeau à cet endroit sur
Toutes les cartes maritimes
Un drapeau fait d’or et d’azur
J’aurais voulu t’offrir une île
De paradis, j’aurais voulu
Donner ton nom à une ville
Mais ce temps-là est révolu
On a sûrement exploré
Depuis ce mémorable hiver
Chaque kilomètre carré
Existant de sol et de mer
Il n’y a plus de méridien
Ni de parallèle à franchir
Il n’y a plus d’amérindien
Ni de chinois à découvrir
Mais tant pis pour les dictionnaires,
Tant pis pour la géographie
Navigateur ou fonctionnaire,
Etre près de toi me suffit
En embarquant sur ce bateau
En Europe, dix jours plus tôt
Ignorant comme un nouveau-né
Je n’avais pas imaginé
Même une fraction de seconde
Qu’à l’approche du nouvel an,
Je trouverais un nouveau monde
Comme Colomb et Magellan
Les mille et une nuits
à toutes celles et ceux qui ont connu de longues maladies
Assise sur ton lit
Dans la chambre aux murs clairs
De l'hôpital, tu lis
Gael et Marie-Claire
A longueur de journées
Tu parcours les revues
Aux pages chiffonnées
Déjà dix fois relues
Juillet, Août, puis Septembre
Certains jours, les carreaux
Transparents de ta chambre
Te semblent des barreaux
Tu ne te plains de rien
Du tout quand nous parlons
Mais je comprends combien
Tu trouves le temps long
Je n’ai pas les pouvoirs
Magiques d’Aladin
Ni les palais d’ivoire
Du sultan Saladin
Mais, peut-être, veux-tu
Ecouter un récit ?
Peut-être, oublieras-tu
Un moment tes soucis ?
Nous irons survoler
Les remparts et les toits
De Bagdad, et voguer
A l'aube sur l’Oronte
Pour chasser ton ennui,
J'inventerai pour toi
Seule les nouveaux contes
Des mille et une nuits
Le docteur est passé
Hier après-midi
Toujours aussi pressé
Il a seulement dit
Qu'il reviendra demain
Il ne veut pas ôter
Le baxter à ta main
Il te faut patienter
Mais ce n’est pas lui qui
Pourra nous empêcher
D’aller jusque en Turquie
Si tu ne peux marcher,
Si les progrès te semblent
Toujours beaucoup trop lents
Nous partirons ensemble
Sur un tapis volant
Nous verrons les mosquées
De marbre, aux toits brillants
Les princesses masquées
Et les marchés bruyants
Mais pas besoin de prendre
Quantité de bagages
Et pas besoin d'apprendre
De mystérieux langages
Nous irons survoler
Les remparts et les toits
De Bagdad, et voguer
A l'aube sur l’Oronte
Pour chasser ton ennui,
J'inventerai pour toi
Seule les nouveaux contes
Des mille et une nuits
Prélude
Que serais-je sans toi ?
Une maison sans toit
Une fleur sans pétales
Un roi sans capitale
Une Histoire sans Eve
Ou une nuit sans rêves
Un couplet sans refrain
Une mer sans dauphins
Un orchestre sans chef
Un prince sans fief
Un automne sans fruits
Une récré sans bruit
Une terre sans vignes
Ou un étang sans cygnes
Une terre sans hommes
Sans toi, je serais comme
Toutes ces choses auxquelles
Il manque l'essentiel
Portrait d’une miss
Elle a de beaux cheveux blonds
Ondulés comme les vagues
Qui viennent rouler le long
Des rives de Copenhague
Elle a des yeux qui fascinent
Et l’on voudrait y plonger
Comme dans une piscine,
Au risque de s’y noyer
S’il avait pu la croiser
Au milieu de ces vallons
Balzac l’aurait baptisée
« Le lys du Brabant Wallon »
Quand elle écrit, « Amour » prend
Toujours une majuscule
Tant pis pour les ignorants
Qui trouvent ça ridicule
Elle aime la natation,
Elle aime ses animaux
Mais sa plus grande passion
Est pour Pascal Obispo
Du haut de ses vingt-neuf ans,
Tantôt ruisseau, tantôt flamme
Gentille comme une enfant,
Passionnée comme une femme
Mais ne la questionnez pas
Ne soyez pas indiscrets
Avec elle, laissez-la
Garder son jardin secret
Elle a déjà croisé trop
De scorpions et de reptiles,
Trop de menteurs et d’escrocs
Alors, il est inutile
Qu’ils viennent tourner autour
Inutile d’insister
Les serpents et les vautours
Ne seront pas invités,
Ni les garçons violents
Car nous autres, qui l’aimons
Nous serons plus vigilants
Que les quatre fils Aymon
Quand deux coeurs battent comme un
Se comprendre sans un mot
Comme le font les jumeaux
Se sentir heureux partout
Et partir pour n'importe où
Voilà quel est le chemin
Quand deux coeurs battent comme un
Etre plus fort que les rois
Se sentir même prêt à
Se battre à deux contre cent,
Voilà ce que l'on ressent
Dans nos coeurs et dans nos mains
Quand deux coeurs battent comme un
Avoir des rêves communs
De deux ne plus faire qu'un
Comme le font les parfums
De la rose et du jasmin
Voilà ce que l'on devient
Quand deux coeurs battent comme un
Avoir les corps qui se frôlent
S'appuyer sur une épaule
Douce et solide à la fois
Et d'un coup n'avoir plus froid
Voilà ce que sent chacun
Quand deux coeurs battent comme un
Se regarder dans les yeux
Et retomber amoureux
S'aimer hier moins qu'aujourd'hui
Aujourd'hui moins que demain
Voilà ce qui se produit
Quand deux coeurs battent comme un
Avoir des rêves communs
De deux ne plus faire qu'un
Comme le font les parfums
De la rose et du jasmin
Voilà ce que l'on devient
Quand deux coeurs battent comme un
Sur un vers de Ronsard
Mignonne, quarante printemps
Valent juste deux fois vingt ans
Vous voici en pleine jeunesse
Au second acte de la pièce
Vous voici à nouveau devant
La page blanche, et cependant
Riche de tout votre passé,
Tout est prêt pour vous surpasser
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Oubliez l'horloge qui sonne
Ne craignez pas les lendemains
Professeur de rime et de prose,
Echevine ou tout autre chose,
Sans même regarder vos mains
Je prédis que votre futur
Sera une grande aventure
Le bal des débutantes
L'orchestre va jouer
Une valse de Vienne
La gorge un peu nouée,
Les jeunes se souviennent
Des pas qu'ils ont appris
Et longtemps répétés
Deux par deux, ils s'installent
Aux endroits désignés
Au centre de la salle
La grande horloge sonne
Les couples se préparent
Le chef d'orchestre donne
Le signal du départ
D'un coup, les instruments
Remplissent le silence
Et au même moment,
Tous les danseurs s'élancent
Dans un grand tourbillon
Ils paraissent légers
Comme des papillons
Noirs et blanc mélangés
Les cavaliers enchaînent
Les mouvements gracieux
En se guidant sans peine
Par les mains et les yeux
Parents et amis les
Admirent, fascinés
C'est plus beau que tous les
Spectacles de ciné
Les instruments se taisent
Et les couples s'embrassent
Pendant la parenthèse,
Fatigués mais heureux
Ils regagnent leur place
On apporte à chacun
Et chacune une glace
Vanille au marasquin
Et beaucoup de boissons
Pour se désaltérer
Garçons et filles sont
Longtemps félicités
Se levant de leurs chaises,
Leurs ainés les remplacent
Pour une polonaise
Peu à peu, le temps passe
Le bal est fini, mais
C'est sûr que ces moments
Resteront à jamais
Gravés au firmament
Un bijou de corail
Plusieurs fois par année,
Je pêche le corail
En Méditerranée
Et puis je rentre au port
Entretemps, je travaille
Mes plus belles trouvailles
Avec l'argent et l'or
Tous les jours, je fabrique
Un ou plusieurs bijoux
Roses comme tes joues
Ou couleur rouge brique
Permet-moi de t'offrir
Un petit souvenir:
Un bijou de corail
En l'honneur d'un Amour
Doux comme les beaux jours,
Fort comme les murailles
Un endroit de Belgique
à mes amis et mes amies
qui ont fondé une famille
Au centre de notre Belgique,
Il existe un endroit magique
Il existe un endroit précieux
Qui depuis toujours, à nos yeux
Vaut plus que les Clés du Royaume
Nous l'appelons "Home, Sweet Home"
C'est ici même, entre ces murs
Que des parents attentionnés
Ont veillé sur leurs nouveaux-nés
C'est ce salon qui a longtemps
Résonné des rires d'enfants
Et c'est aussi là qu'ont été
Appris des jeux de société
C'est dans ces chambres que des mômes
Ont pendu leurs premiers diplômes
Reçus de l'école primaire
Et dont sont fiers pères et mères
De la musique ou de la danse,
Des louveteaux ou du manège
Du bassin ou des sports de neige
C'est avec cette cuisinière
Qu'on a préparé des desserts
Pour fêter les anniversaires
Et pour pendre la crémaillère
C'est sur ces plaques qu'on a cuit
Des montagnes de spaghettis
Pour satisfaire l'appétit
Des plus grands et des plus petits
C'est dans cette petite pièce
Qu'ont joué des neveux, des nièces
C'est dans cette chambre d'amis
Qu'ils se sont enfin endormis
C'est dans cette salle de bain
Qu'on a mis du mercurochrome
Et des produits qui font du bien
Sur des genoux ou sur des paumes
C'est sur ces lits également
Que des parents doux et aimants
Ont mis du baume bienfaisant
Sur des chagrins d'adolescents
C'est dans ce jardin qu'ont eu lieu
Des jeux de piste et des grands feux
C'est la qu'on a monté des tentes
C'est là qu'on a semé des plantes ...
Celui que l'on ne voyait pas
à toutes les femmes et tous les hommes
dont le travail n'est pas reconnu à sa juste valeur
il l'avait reçue en jouet
la nouvelle mille chevaux
plus tard il l'avait vue en vrai
bien sûr, comme à tous les nouveaux
on lui avait confié un veau
pendant sa période d'essai
on ne prend pas les impatients,
les distraits et les imprudents
bien sûr, cela peut être long
de gravir tous les échelons
jusqu'au but que l'on s'est fixé
toucher le centre de la cible
pourtant, il s'en est rapproché
et puis, il y est arrivé
à coeur vaillant, rien d'impossible
comme les bouts de fer se rouillent
parfois la mémoire s'embrouille
il ne pourrait plus réciter
les noms de toutes les cités
qu'il a traversées dans sa vie
et celles qu'il a eu envie
de visiter; il se disait
Qu'un jour il y retournerait
il a traversé tant de gares
sans même le temps d'un regard
de son train il voyait parfois
au loin la pointe d'un clocher
mais lui, il n'avait pas le choix
pas question de s'en rapprocher
alors c'est vrai,
il a souvent rêvé de faire
un jour la gare buissonnière
quelques fois, quand il conduisait
un incident se produisait
alors c'est vrai,
ce n'était pas toujours facile
rester à son poste, immobile
tout comme un écolier puni
ce n'était pourtant pas sa faute
si la neige était bien trop haute
si un conducteur maladroit
se trouvait au mauvais endroit
il n'était pourtant pas coupable
quand on avait volé des câbles
alors c'est vrai,
ce n'était pas la vie rêvée
pas de photo à l'arrivée
et pas de maillot de couleur
pourtant, tout comme les coureurs
il faisait toute la distance
entre deux points fixés de France
alors c'est vrai
parfois il aurait bien aimé
recevoir un bouquet de fleurs
une accolade et un baiser
d'une demoiselle d'honneur
mais vous tous qui le connaissez
depuis des années, vous savez
qu'il n'a jamais démérité,
vous qui êtes là aujourd'hui
vous pouvez témoigner que oui,
il peut bien être fier de lui
celui que l'on ne voyait pas
il est là, juste devant moi
Papa
Je voudrais simplement vous dire (l'inconnue d'internet)
Je voudrais simplement vous dire,
J'aime voir vos yeux resplendir,
Parce que les yeux d'une femme
Sont des fenêtres sur son âme
J'aimerais aussi ajouter,
Si vous voulez bien m'écouter
Sensible n'est pas un défaut
Ceux qui le font croire ont tout faux
Vous dire aussi qu'attentionnée
N'est pas une valeur fanée
Tout cela, et votre douceur
Sauront toucher votre âme soeur
Les femmes et les chevaux
à mes copines Corinne et Nina
et à leurs montures Zaya et Gazelle
Là ou nous vivons, vous et moi
Depuis que les femmes ont le droit
Comme les hommes de choisir
Comment occuper leurs loisirs
Il est certain que les chevaux
Devançant tous les animaux,
Occupent une place de choix
Plus grande que celle des chats
Et même des chiens quelques fois
Ce rang est à la vérité
Entièrement mérité
Beaucoup de femmes d'aujourd'hui
Approuveront ce que je dis
A la fois très doux et très fort
Il les emmène sans effort
Vers n'importe quel horizon,
Bien loin de toutes les prisons
Il sait comment les consoler
Le cheval est comme un compas
Dans un monde déboussolé
Avec lui, nulle trahison
Le cheval est, n'en doutons pas
Leur plus fidèle compagnon
Dans les forêts, dans les manèges
Sous le soleil ou sur la neige
Dans les bois de la capitale
Ou autour du lac de Genval
Je vois des femmes et leurs chevaux
Circuler par monts et par vaux
Je pourrais dire avec humour
Que c'est une histoire d'amour
Et, détournant la citation
Qu'on connait sur l'équitation
Je dis que dans toutes les bêtes,
Il est la plus noble conquête
De la femme
La pierre fine
à Alexandra
[Ecrit]
Beaucoup d'hommes se lassent vite
Des femmes; alors ils les quittent
Elles sont comme des gadgets
Qui les amusent et puis qu'ils jettent
Moi, je ne suis pas un saint mais
Je ne me lasserai jamais
De regarder mille fois cette
Pierre fine aux mille facettes
Et je ne me fatigue pas
De mettre mes pas dans ses pas
[Parlé]
Je ne me lasse pas non plus
De savoir quels livres t'ont plu
J'aime toujours autant rester
Sur le divan, à t'écouter
Nous pouvons tous deux reparler
De tous les beaux jours du passé
Des meilleurs moments du présent
Oublier les plus déplaisants
Imaginer les aventures
Que nous réserve le futur
En ce jour spécial
pour les noces de satin d'Alexandra
En ce jour spécial je pense
Aux milliards d'êtres humains
Qui n'auront jamais la chance
De faire ta connaissance
Ou de croiser ton chemin
Tout le temps qu'il faudra
pour les noces d'argent d'Alexandra
Je hais quand un masque chinois
Me cache ton joli minois
Je hais quand ce virus me sèvre
Du goût délicat de tes lèvres
Et ce que je peux détester
De ne plus t'entendre chanter
Mais les microbes sont partout
Et ta santé vaut plus que tout
Alors, tout le temps qu'il faudra
Je saurai me priver de toi
Tous deux, nous saurons inventer
D'autres manières de s'aimer
Jusqu'au jour où les médecins
Trouveront enfin un vaccin
L'hôtel à mille étoiles
au fans de musique Country et Folk
Tu chantes depuis des mois
Par monts et par vaux, et moi,
J'accompagne tes chansons
En général, nous passons
La journée près d'une gare
Et la soirée dans un bar
Où parfois, le seul public
Est composé d'alcooliques
Nous partons à l'aventure
Dans notre vieille voiture
Quelque part un jour, nous sommes
Déjà loin le jour suivant
Nous voyageons un peu comme
Une feuille dans le vent
Encore un jour difficile
Les hommes d'ici
N'aiment pas mes cheveux longs
Les femmes d'ici
N'aiment pas tes cheveux blonds
Mais
Si la soirée n'est pas bonne,
S'il ne vient vraiment personne,
Cette nuit, nous sortirons
Les deux piquets et la toile
Et tous deux, nous dormirons
A l'hôtel à mille étoiles
C'est notre vie, sur la route
Une étrange vie sans doute,
Mais je n'en voudrais pas d'autre
Je suis comme les apôtres,
Je te suivrais n'importe où
Nous voyageons, et dans tous
Les endroits où nous passons,
Nous répandons nos chansons
Nous allons de ville en ville
C'est une vie difficile,
Mais lorsque j'entends ta voix,
J'oublie que dehors, il pleut
Et sitôt que je te vois,
L'horizon redevient bleu
Encore un soir difficile
Les hommes d'ici
N'aiment guère ma guitare
Les femmes d'ici
N'aiment guère sortir tard
Mais
Cela ira mieux demain
Nous changerons de chemin
Cette nuit, nous sortirons
Les deux piquets et la toile
Et tous deux, nous dormirons
A l'hôtel à mille étoiles
J'aurai beau dire, j'aurai beau faire
à la dame de mes pensées
Je suis un couturier reconnu
Jusqu’ici, la chance m’a souri
Après Bruxelles, je suis venu
M’installer au centre de Paris
J’ai déjà habillé des actrices
J’ai déjà habillé des princesses
Ce sont de bonnes ambassadrices
Les commandes arrivent sans cesse
Une dame est venue commander
Une robe du soir sur mesures
Pour ses trente ans ; elle a demandé
De la soie d’une couleur azur
Je dois la terminer avant mai
J’ai déjà eu de jolies clientes
J’ai beaucoup de femmes jeunes, mais
Aucune n’a été si troublante
Et j’ai du mal à me concentrer
Sur mon métier
J’aurai beau dire, j’aurai beau faire
J’aurai beau affirmer le contraire
Je sens que mon cœur cogne
Comme une caisse claire
Cet après-midi, elle est venue
Elle ôte sa jupe et son tailleur
Je la vois devant moi, presque nue
Et j’essaie de regarder ailleurs
Je vois qu’il y a quelques retouches
A faire ; j’épingle les endroits
Mais chaque fois que mes mains la touchent
J’ai l’impression d’être maladroit
Une fois le travail terminé,
Je trouve qu’elle est éblouissante
Un sourire vient illuminer
Ses traits ; elle est vraiment ravissante
Je fais un peu de conversation
Erreur : là aussi elle me charme
Elle me parle de ses passions
Cette jeune femme me désarme
Et j’ai du mal à me concentrer
Sur mon métier
J’aurai beau dire, j’aurai beau faire
J’aurai beau affirmer le contraire
Je sens que mon cœur cogne
Comme une caisse claire
To be continued ...
Une robe de rêve
je suis content de te revoir
il y a deux ans, j'avais fait
pour toi une robe du soir
elle avait eu beaucoup d'effet
sur tes amis et tes amies
et les membres de ta familles
le soir, autour du grand buffet
cette robe avait beaucoup plu
dans cette soirée du grand monde
et les compliments avaient plu
en ta présence et sur les ondes
maintenant, tu es invitée
dans une soirée bien plus grande
et tu sais bien que cette fois
les feux seront braqués sur toi
et c'est pourquoi, tu me demandes
de créer pour toi une robe
sortant un peu de l'ordinaire
un court instant, je me dérobe
j'avais beaucoup aimé te faire
cette robe traditionnelle
à la fois très simple et très belle
j'étais vraiment à mon affaire
mais maintenant, vais-je oser
te faire une robe bustier ?
ou une robe asymétrique
dont les formes des deux épaules
sont distinctes comme les pôles ?
cela pourrait être magique
c'est ton rêve, alors un dimanche
nous partons d'une page blanche
nous souhaitons une tunique
pour toi qui soit vraiment unique
les idées filent dans ma tête
sur l'écran de l'ordinateur,
j'essaie des formes et des couleurs
le petit garçon et l'esthète
rivalisent dans mon cerveau
toujours en cherchant à te plaire
et comme disait Baudelaire:
"pour enfin trouver du nouveau"
j'essaie quelques choix audacieux
et tous tes conseils sont précieux
nous sommes tous deux passionnés
et nous unissons nos efforts
il est important de créer
bien sûr une robe plaisante
et offrant beaucoup de confort
mais surtout qui te représente
bien sûr, il faut, pour le grand soir,
te trouver quelques accessoires
je me demande si des gants
seraient un ajout élégant
quelques bijoux simples et légers
et surtout, rien de trop chargé
tes envies sont bien définies
je crois bien que j'aurai fini
dès demain ou après demain
nous sourions tous deux, complices
j'ai maintenant les clés en main
pour que ton rêve s'accomplisse ...
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